Entretien avec Jean-Baptiste Dethieux

Bonjour à toutes et à tous.
 
Aujourd'hui nous allons nous entretenir avec l'auteur Jean-Baptiste Dethieux, à l'occasion de la sortie de son nouveau livre « Renaissance » (chez Taurnada Éditions), un thriller psychologique à ne pas louper.
 
Mais d'abord, qui est monsieur Dethieux ?
 
« Né en 1966, Jean-Baptiste Dethieux, psychiatre et psychanalyste à Toulouse, est l’auteur de plusieurs articles dans le champ de la psychiatrie et de la psychanalyse de l’enfant ainsi que d’un récit Le voyage de Jeanne, publié en 2009 (Éditions Anne Carrière). Avec  Renaissance il signe un roman noir délicieusement complexe, thriller psychologique ayant comme principal acteur la mémoire ! »

Quel est votre style de lecture ?
J.B.D : Il est difficile de parler d’un style de lecture. Je peux me promener entre une littérature très classique et plus « noire » avec des thrillers. Plus que de style je parlerai de quelques auteurs parmi beaucoup qui m’ont touché tels Faulkner, Céline et, plus proches de nous, Jean-Philippe Toussaint ou encore Maylis de Kerangal. J’ai beaucoup aimé le dernier livre D’Alessandro Barrico, Mr Gwyn.
 
Quelles sont vos motivations pour l'écriture ? Est-ce un passe-temps, une passion, etc. ?
J.B.D : Écrire est une nécessité. Parler de passe-temps me gêne un peu. Il s’agit de le fixer sur le papier, le temps. Quant aux passions, elles brûlent et le papier est trop combustible… C’est donc une nécessité qui se balade entre désir et besoin. Je pense lorsque j’écris ne pas avoir d’autres choix…
 
En tant qu'écrivain, quel est votre genre littéraire de prédilection ?
J.B.D : Le roman, la fiction. Le récit au sens strict du terme, le témoignage, ne m’intéresse pas. J’aime l’idée que l’écriture pourrait avoir pour finalité de travestir la réalité pour mieux l’appréhender, aller à sa rencontre…
 
Quelles sont vos sources d'inspiration ?
J.B.D : La vie ! Les souvenirs, des épisodes marquants de ma vie ou de celle des autres. Des rencontres aussi. Mais le matériel issu de toutes ces sources d’inspiration est évidemment transformé. Il l’est déjà par l’exercice de la mémoire. La remémoration est une reconstruction, mais il est aussi transformé par le travail d’écriture.
 
Dans quelles conditions écrivez-vous ? Avez-vous un rituel ?
J.B.D : J’aime écrire tôt le matin comme beaucoup. Me sentir un peu retranché du monde mais pas trop loin de mon monde dans une maison encore ensommeillée… Je me donne un temps limité. Devant une feuille blanche (eh oui !) ou plutôt l’écran d’une tablette et un clavier et, quoi qu’il arrive, je reste en position d’écrire quand bien même je n’écris pas. Il y a donc une dimension de contrainte. Au sein de laquelle je peux donner libre cours aux pensées les plus flottantes et mettre en marche ce mouvement parfois hésitant ou bien très affirmé qui conduit à l’écriture…
Pas de « petit rituel » à ce que j’en sache… mais j’y prêterai attention, c’est promis !
 
Écoutez-vous de la musique en écrivant ? Si oui, quel genre ?
J.B.D : Cela m’arrive, oui. J’écoute alors plutôt des musiques dites « planantes » qui me permettent de me sentir dans un univers sonore plutôt « contenant ». J’écoute également de la musique classique, Bach, surtout (le clavier bien tempéré…).
 
Comment conciliez-vous activité professionnelle et travail d'écriture ?
J.B.D : (rires…) L’une après l’autre… Sans empiétement… Plus sérieusement, il me faut un « cadre » pour l’écriture au même titre que le travail de psychanalyste suppose de se reposer sur un cadre établi. Une certaine contrainte comme je le disais plus haut. Toutes deux ne doivent pas se sentir ni rivales, ni délaissées. Je prends soin des deux…
 
Attendez-vous que le livre soit entièrement terminé pour le faire lire à vos proches ?
J.B.D : Oui. Je ne fais jamais lire un travail inachevé. J’attends qu’il ait pris la forme de quelque chose de (presque) définitif. Il m’est même arrivé d’attendre la publication… Pour « Renaissance » en particulier.
 
Comment vous est venue l'idée du roman « Renaissance » ?
J.B.D : Germes de pensées, poudre de rêves, zestes de réminiscences (les peurs d’enfant et en particulier celle de la forêt) composent les ingrédients premiers. Après quoi, une petite histoire commence à trotter dans l’esprit et prend forme. C’est une alchimie curieuse et dont la genèse m’échappe comme à beaucoup de ceux qui écrivent, je suppose. Je ne peux dire précisément à partir de quoi l’idée de ce texte est venue. Il y a une part de moi, évidemment « abyssale », qui a servi de matrice et qui m’échappe. Le reste a suivi. De plus, je souhaitais quitter le genre de « l’autofiction » dont j’avais usé dans mon précédent livre « Le voyage de Jeanne » et « m’essayer » à celui du thriller, un peu à la manière d’une sorte de défi lancé à moi-même.
 
Combien de temps avez-vous mis pour l'écrire ?
J.B.D : Quelques mois. Peut-être trois ou quatre…
 
Avez-vous déjà l'idée d'un prochain livre ?
J.B.D : Beaucoup… Il y a des textes déjà écrits… D’autres qui sommeillent… D’autres encore qui viennent en pensées se rappeler parfois avec insistance à moi comme on tape sur un carreau pour signaler sa présence. La question est alors celle du temps pris pour les considérer… les écouter vraiment et se décider à leur donner forme…
 
Merci à Jean-Baptiste de s'être prêté à cet entretien très sympathique, le 14/09/2014.
 
« Renaissance » est disponible en version papier sur le site de Taurnada Éditions et électronique (EPUB & MOBI) sur la plupart des plateformes de vente en ligne, dont Immatériel.fr.
 
Bonnes lectures et à bientôt...

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