Bonjour à toutes et à tous.
Aujourd'hui nous allons nous entretenir avec Jean-Marc Dhainaut, à l'occasion de
la sortie de son livre La Maison bleu horizon (chez Taurnada Éditions), un suspense qui flirte avec
l'émotion et L'Histoire, une enquête passionnante sur les phénomènes paranormaux...
Mais qui est donc Jean-Marc Dhainaut ? ...
« Jean-Marc Dhainaut est né dans le Nord de la France en 1973, au milieu des terrils et des chevalements. L'envie d'écrire ne lui est pas venue par hasard, mais par instinct. Fasciné depuis son enfance par le génie de Rod Serling et sa série La Quatrième Dimension, il chemine naturellement dans l'écriture d'histoires mystérieuses, surprenantes, surnaturelles et chargées d'émotions. Son imagination se perd dans les méandres du temps, de l'Histoire et des légendes. Il vit toujours dans le Nord, loin d'oublier les valeurs que sa famille lui a transmises. »
Essayons d'en savoir un peu plus...
Taurnada : Quel est votre style de lecture ?
Jean-Marc Dhainaut : Je suis extrêmement difficile en lecture. Si je n’accroche pas à un roman dans les cent premières pages, il finit sur
l’étagère. Je ne suis pas non plus un fanatique des romans ou des auteurs sous les projecteurs, ni un lecteur des grands classiques. J’aime creuser, découvrir. Ce que je lis reste très ciblé :
des faits historiques, des romans de science-fiction (je suis très friand de tout ce qui touche le voyage dans le temps), le fantastique dès qu’il concerne le paranormal, les zombies, le
survivalisme dans un univers post-apocalyptique, et les légendes (principalement de Bretagne, une région que j’aime beaucoup). Le recueil d’Anatole Le Braz, intitulé La légende de la
mort les illustre parfaitement bien et reste pour moi une référence en la matière pour qui souhaite s’imprégner des légendes bretonnes qui se racontaient lors des veillées et se
transmettaient.
T. : Quelles sont vos motivations pour l’écriture ? Est-ce un passe-temps, une passion, etc. ?
J-M.D :Je ne sais pas vraiment. En me lançant dans l’écriture, j’ai simplement répondu à un instinct : une
petite voix qui me disait « vas-y ». Ma vie et tout ce que j’entreprends se fondent sur une devise très simple et à laquelle je tiens : « fais ce que dois, advienne que pourra ». Je suis
quelqu’un de très passionné et curieux. J’ai touché à beaucoup de domaines et j’ai encore la vie devant moi pour en découvrir d’autres. L’écriture fait partie de mes passions. Pour moi, le hasard
n’existe pas et j’y suis arrivé naturellement, parce qu’il fallait que cela arrive. Mais je ne me mets aucune pression, je ne me force pas à écrire. L’écriture fait partie de mon destin et je
verrai bien où elle me conduira. Entre nous, j’ai même d’ailleurs beaucoup de mal à me considérer auteur ou écrivain, parce que ces mots-là je les associe aux « élites », ceux qui en vivent. Moi,
je suis ouvrier dans une usine automobile, c’est tout. Ce n’est peut-être pas très « vendeur », mais c’est en tout cas ma réalité.
T. : En tant qu’écrivain, quel est votre genre littéraire de prédilection ?
J-M.D : Le paranormal. Ce domaine autorise un champ d’inspiration tellement vaste, que j’aime l’explorer.
Défier à travers une histoire, ceux qui affirment en le rejetant et ceux qui pensent tout savoir à son sujet. Je ne suis pourtant pas du tout un adepte, entendons-nous bien, mais simplement
quelqu’un de curieux, rationnel et lucide mais ouvert au sujet.
T. : Quelles sont vos sources d’inspiration ?
J-M.D : Les gens autour de moi. Ce qu’ils font, vivent ou me racontent, mais surtout ce que j’observe. Je
mixe tout cela dans l’univers qui est le mien avec tout ce que j’ai appris à travers mes passions ou mes centres d’intérêt. Quand j’étais gamin, j’étais subjugué par le génie scénaristique de Rod
Serling, créateur de la vieille série des années 50 La Quatrième Dimension. Je l’ignorais à l’époque, et même jusqu’à il y a quelques années, mais l’âme de cette série allait forger
celle de tout ce que j’écrirais.
T. : Dans quelles conditions écrivez-vous ? Avez-vous un rituel ?
J-M.D : J’écris chez moi, surtout en hiver. J’aime me poser tranquillement quand le temps est chaotique et
que la nature se déchaîne dehors, ça m’inspire. Je n’ai pas de rituel particulier. Dès que je commence à écrire, tout, autour de moi, disparaît.
T. : Écoutez-vous de la musique en écrivant ? Si oui, quel genre ?
J-M.D : Cela m’arrive. Lorsque j’écris un passage chargé d’émotion, j’ai besoin de me mettre dans une
certaine condition. J’ai besoin de ressentir tout ce que je vais écrire, de le vivre. Pour cela j’écoute des musiques d’ambiance, qui m’emmènent alors exactement là où je veux aller. Mais en
dehors de ces passages-là, je préfère le calme.
T. : Comment conciliez-vous vie courante et travail d’écriture ?
J-M.D : Ce n’est pas facile. J’écris principalement le week-end. Je travaille en horaires postés et ce n’est pas toujours facile de trouver le temps et l’envie d’écrire en rentrant du travail, après une courte nuit ou une matinée qui passe trop vite avant de partir au boulot. Surtout quand on a plusieurs passions, comme moi. L’été, je me transforme en chasseur d’orages et je parcours ma région pour « intercepter » la foudre (ou plus, si affinités) et la photographier. Certaines de mes images ont été diffusées dans des journaux télévisés. J’ai toujours été passionné par les extrêmes climatiques. Je m’intéresse beaucoup aux mécanismes de l’atmosphère, bref, au climat. Au beau milieu de tout cela, j’écris dès que je le peux et que je suis motivé.
T. : Attendez-vous que le livre soit entièrement terminé pour le faire lire à vos proches ?
J-M.D : Oui. Je procède en général à deux phases de lecture. Je demande à mes amis si certains sont volontaires pour lire mon manuscrit et me donner un avis objectif et sincère (c’est capital), avec tout ce qu’ils ont relevé. Ensuite, je procède aux arrangements éventuels et sollicite d’autres volontaires. Mais toujours sur un projet complet et terminé.
T. : Comment vous est venue l’idée du roman La Maison bleu horizon ?
J-M.D : L’idée part d’une histoire vraie que j’ai moi-même vécue. Non pas celle du fantôme, mais celle du soldat oublié. J’ai passé plusieurs années à étudier ma généalogie et j’y ai découvert parfois des histoires captivantes. Un jour, un ami m’a envoyé un e-mail avec le nom de deux soldats de la Première Guerre mondiale, en me demandant s’ils n’étaient pas de ma famille. Ils l’étaient et démarrait alors une histoire familiale magnifique et bouleversante, mais qu’il serait trop long à vous raconter ici. C’est en effectuant mes recherches que j’ai découvert (je ne vais pas dire par hasard, parce qu’avec tout ce qu’il s’est produit ensuite ce serait une hérésie) l’existence d’un soldat qui n’était pas de ma famille, mais oublié au monument aux morts et dont la disparition n’avait jamais été connue de sa famille. J’ai entrepris alors avec succès toutes les démarches pour sauver la mémoire de cet homme dont le nom figure désormais aux côtés de celui de ses camarades « Morts pour la France ». J’ai beaucoup de respect pour ces hommes grâce auxquels nous devons notre liberté.
T. : Combien de temps avez-vous mis pour l’écrire ?
J-M.D : L’écriture de La Maison bleu horizon m’aura demandé six mois de travail, plus deux mois de relectures et d’arrangements en fonction des retours des lecteurs.
T. : Avez-vous déjà l’idée d’un prochain livre ?
J-M.D : Oui, plusieurs même. Une suite pour mon premier roman Au-delà d’un destin sur laquelle j’aimerais pouvoir travailler, mais pour l’instant j’écris une nouvelle aventure d’Alan Lambin, notre chasseur de fantômes préféré. J’ai d’autres projets qui doivent encore mûrir, dont une histoire de Noël, fantastique, futuriste et post-apocalyptique, avec toujours de l’émotion, du suspense et du surnaturel, bien entendu. Sans oublier Alan Lambin, qui nous fera faire, entre-temps et je l’espère, la connaissance d’autres fantômes ou d’autres lieux étranges.
Merci à Jean-Marc pour ce sympathique entretien (mars 2017).
La Maison bleu horizon est disponible depuis le 29 juin 2017 en version papier & numérique.
La version papier est commandable également sur notre site.
Bonnes lectures et à bientôt...
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