Le titre est assez évocateur, je pense, pour comprendre les tourments de Nick et ça dépote sérieusement. Mais qu'en est-il lorsque tout part en vrille, un sentiment de paranoïa va s'installer
progressivement. Réalité, cauchemar, angoisse, une terrible histoire… Le résumé étant assez succinct je ne vais pas en dire plus sur le contenu.
Un petit "concert de air guitare", ça c'est le petit clin d'œil à mon groupe de lecture préféré.
Le style de ce roman noir, psychologique est très bien construit. L'écriture, vraie, crue, et, dans la réalité des moments, m'a comblée. L'auteur va aussi nous renvoyer à des références en musique,
en personnages connus, ce qui donne un plus à ce récit, pour ne pas trop "psychoter", pour ne pas se perdre…
- "Un type entre. Une sale gueule, dans le genre bandit des grands chemins, mal rasé et mal coiffé, balafré, une vraie gueule de criminel. "- Adjudant-chef Mesrine. Vous êtes Nick Power? - Oui, mon
caporal, enfin, oui, m'sieur, je suis nul en grade. - C'est votre vrai nom? - Et vous? - Ok, désolé, fallait que je demande. - La procédure? - Non, la curiosité."
Vous l'aurez compris une histoire assez abracadabrante d'un côté et terriblement angoissante de l'autre. Un récit court mais intense que l'on a envie de lire d'une seule traite, ce que j'ai fait
d'ailleurs. Addictive, cette lecture fera réfléchir, jusqu'où peut-on aller… La fin est juste très puissante, sombre, atroce mais pour ceux qui aiment ce genre, juste extraordinaire. La couverture va
en attirer plus d'un aussi je pense. La bande-annonce est géniale et forte…
Je remercie les éditions Taurnada et Joël Maïssa pour m’avoir permis de lire ce roman. Ceci est le second livre de l'auteur, et la couverture du premier m'a interpellée car je l'ai vu passer sur les
réseaux "Elijah". Allez, pour les amateurs du genre, foncez, vous ne le regretterez pas.
#2
le Bison(samedi, 16 novembre 2019 13:30)
Un putain de bouquin qui me ressemble, à lire pendant ses heures d'insomnie, une bouteille de whisky.
Nick Power gobe les cachetons comme des bonbons. Une petite poignée dans la poche au cas où, une réserve dans sa table de chevet, il a toujours ce qu’il faut à portée de main. Il est l’une des
nombreuses victimes des benzodiazépines, ou comment se droguer en toute légalité et jouir d’un sommeil chimique… Un pansement sur une plaie infectée, vous dites ? Nick gratte quelques heures d’un
repos perturbé ici et là, et il erre désormais dans un flou permanent : quel jour sommes-nous ? Qu’a-t-il fait la veille ? Quand son épouse, Chloé, doit s’absenter pour son travail, et qu’il reçoit
son vieux pote Pierre et sa femme, Nick ne parvient pas à donner le change. Absences, conduites à risque, rêves étranges qui se mêlent à la réalité, notre insomniaque perd complètement les pédales et
nous fait une crise de parano…
À travers les pensées chamboulées de son personnage, l’auteur nous fait vivre de très près le quotidien d’un mec qui avait tout pour être heureux – un boulot, un couple solide, une passion pour la
(bonne) musique, des amis dévoués – mais qui a mis les deux pieds dans un engrenage infernal. Dès les premières pages, on est « dans le truc » : le style est nerveux, incisif, le gros point fort du
roman, et Noël Boudou parvient sans mal à semer chez le lecteur le même trouble que celui qui fait chanceler son malheureux héros. Les personnages secondaires sont atypiques et réjouissants, servant
le côté déjanté du roman et donnant lieu à des situations merdiques, il faut le dire, qui vous font sortir les yeux de la tête. Les chapitres sont brefs, on les avale comme Nick ses pilules avec une
dose de JD. J’étais donc bien lancée dans ma lecture quand là, petite déception… Certains éléments, à mon sens, n’auraient pas dû arriver si tôt dans l’histoire. J’ai compris bien trop vite. J’aurais
aimé me tromper, être tombée dans un piège sournois qui m’aurait fait choir de ma chaise au moment du dénouement… mais non. Ça a un peu gâché le plaisir.
Cela dit, c’est mon seul regret. Benzos est un bouquin assez audacieux : je cautionne la dénonciation du business pharmaceutique et des manquements de la médecine. Certes, on est ici dans une fiction
– qui va très loin, beaucoup plus loin qu’on l’imagine, et c’est tant mieux –, mais je peux vous assurer qu’on est parfois très proche de la réalité (c’est une ex-grosse consommatrice des baguettes
quadrisécables dans la boîte verte qui vous le dit). Je vais de ce pas me faire une camomille et je vous laisse découvrir la descente aux enfers de l’antihéros Nick Power.
#4
lolobrodeuse(jeudi, 23 avril 2020 13:10)
Un formidable moment de lecture. Je n'ai rien vu venir
Écrire commentaire
Annick (jeudi, 14 novembre 2019 09:36)
Le titre est assez évocateur, je pense, pour comprendre les tourments de Nick et ça dépote sérieusement. Mais qu'en est-il lorsque tout part en vrille, un sentiment de paranoïa va s'installer progressivement. Réalité, cauchemar, angoisse, une terrible histoire… Le résumé étant assez succinct je ne vais pas en dire plus sur le contenu.
Un petit "concert de air guitare", ça c'est le petit clin d'œil à mon groupe de lecture préféré.
Le style de ce roman noir, psychologique est très bien construit. L'écriture, vraie, crue, et, dans la réalité des moments, m'a comblée. L'auteur va aussi nous renvoyer à des références en musique, en personnages connus, ce qui donne un plus à ce récit, pour ne pas trop "psychoter", pour ne pas se perdre…
- "Un type entre. Une sale gueule, dans le genre bandit des grands chemins, mal rasé et mal coiffé, balafré, une vraie gueule de criminel. "- Adjudant-chef Mesrine. Vous êtes Nick Power? - Oui, mon caporal, enfin, oui, m'sieur, je suis nul en grade. - C'est votre vrai nom? - Et vous? - Ok, désolé, fallait que je demande. - La procédure? - Non, la curiosité."
Vous l'aurez compris une histoire assez abracadabrante d'un côté et terriblement angoissante de l'autre. Un récit court mais intense que l'on a envie de lire d'une seule traite, ce que j'ai fait d'ailleurs. Addictive, cette lecture fera réfléchir, jusqu'où peut-on aller… La fin est juste très puissante, sombre, atroce mais pour ceux qui aiment ce genre, juste extraordinaire. La couverture va en attirer plus d'un aussi je pense. La bande-annonce est géniale et forte…
Je remercie les éditions Taurnada et Joël Maïssa pour m’avoir permis de lire ce roman. Ceci est le second livre de l'auteur, et la couverture du premier m'a interpellée car je l'ai vu passer sur les réseaux "Elijah". Allez, pour les amateurs du genre, foncez, vous ne le regretterez pas.
le Bison (samedi, 16 novembre 2019 13:30)
Un putain de bouquin qui me ressemble, à lire pendant ses heures d'insomnie, une bouteille de whisky.
https://memoiresdebison.blogspot.com/2019/11/addiction.html
Mélissa #LKM (dimanche, 24 novembre 2019 14:06)
Nick Power gobe les cachetons comme des bonbons. Une petite poignée dans la poche au cas où, une réserve dans sa table de chevet, il a toujours ce qu’il faut à portée de main. Il est l’une des nombreuses victimes des benzodiazépines, ou comment se droguer en toute légalité et jouir d’un sommeil chimique… Un pansement sur une plaie infectée, vous dites ? Nick gratte quelques heures d’un repos perturbé ici et là, et il erre désormais dans un flou permanent : quel jour sommes-nous ? Qu’a-t-il fait la veille ? Quand son épouse, Chloé, doit s’absenter pour son travail, et qu’il reçoit son vieux pote Pierre et sa femme, Nick ne parvient pas à donner le change. Absences, conduites à risque, rêves étranges qui se mêlent à la réalité, notre insomniaque perd complètement les pédales et nous fait une crise de parano…
À travers les pensées chamboulées de son personnage, l’auteur nous fait vivre de très près le quotidien d’un mec qui avait tout pour être heureux – un boulot, un couple solide, une passion pour la (bonne) musique, des amis dévoués – mais qui a mis les deux pieds dans un engrenage infernal. Dès les premières pages, on est « dans le truc » : le style est nerveux, incisif, le gros point fort du roman, et Noël Boudou parvient sans mal à semer chez le lecteur le même trouble que celui qui fait chanceler son malheureux héros. Les personnages secondaires sont atypiques et réjouissants, servant le côté déjanté du roman et donnant lieu à des situations merdiques, il faut le dire, qui vous font sortir les yeux de la tête. Les chapitres sont brefs, on les avale comme Nick ses pilules avec une dose de JD. J’étais donc bien lancée dans ma lecture quand là, petite déception… Certains éléments, à mon sens, n’auraient pas dû arriver si tôt dans l’histoire. J’ai compris bien trop vite. J’aurais aimé me tromper, être tombée dans un piège sournois qui m’aurait fait choir de ma chaise au moment du dénouement… mais non. Ça a un peu gâché le plaisir.
Cela dit, c’est mon seul regret. Benzos est un bouquin assez audacieux : je cautionne la dénonciation du business pharmaceutique et des manquements de la médecine. Certes, on est ici dans une fiction – qui va très loin, beaucoup plus loin qu’on l’imagine, et c’est tant mieux –, mais je peux vous assurer qu’on est parfois très proche de la réalité (c’est une ex-grosse consommatrice des baguettes quadrisécables dans la boîte verte qui vous le dit). Je vais de ce pas me faire une camomille et je vous laisse découvrir la descente aux enfers de l’antihéros Nick Power.
lolobrodeuse (jeudi, 23 avril 2020 13:10)
Un formidable moment de lecture. Je n'ai rien vu venir